Chargement

Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a détaillé son programme en faveur de la santé mentale.

Après avoir reconnu que le dispositif Mon soutien psy (appelé Mon Parcours Psy initialement) n’a « pas eu le résultat escompté », le chef du gouvernement a annoncé vouloir le rénover en profondeur. Pour rappel, Mon soutien psy prévoyait le remboursement des consultations de psychologue, sous certaines conditions (lire notre article du 22 juin 2022).

Selon les chiffres publiés par UFC-Que choisir en avril 2023, un an après le lancement du dispositif, « seuls quelque 100 000 patients ont bénéficié de ce suivi, pour 438 000 séances au total, soit en moyenne quatre par patient », alors que le dispositif en prévoyait 8.

Concrètement, Gabriel Attal a évoqué l’augmentation du tarif de la consultation, l’augmentation du remboursement « pour limiter au maximum le reste à charge pour les jeunes patients et leurs familles » et l’accès direct aux psychologues sans passer par un médecin.

Les jeunes, « grande cause de l’action gouvernementale »

Quant aux jeunes, le ministre a promis de « faire de la santé mentale de notre jeunesse une grande cause de l’action gouvernementale ». Il entend ainsi réformer les aides psychologiques apportées aux jeunes, par « des mesures claires et immédiates ». Figurent ainsi l’installation d’une maison des jeunes dans chaque département (contre 50 réparties inégalement sur le territoire actuellement) ; un accroissement du recrutement d’infirmiers scolaires et une revalorisation des salaires de ces derniers.

Pour rappel, un plan interministériel prévoit également un volet sur la lutte contre le harcèlement scolaire.

Autre mesure annoncée : l’augmentation du montant du chèque psy et la possibilité d’accéder aux psychologues sans ordonnance. Tout comme les remboursements, les montants pour l‘instant n’ont pas été précisés.

Face à ces annonces, le collectif Manifestepsy a répondu dans un communiqué que « l’augmentation du tarif de consultation ne doit pas détourner notre attention des véritables enjeux », appelant à maintenir le boycott afin de préserver l’« autonomie professionnelle ».

Le collectif a exprimé son souhait de rencontrer le Premier ministre, en présence des acteurs ayant participé à l’audition de mai 2023 lors de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Le SNP, la FFPP, la Convergence des Psychologues en Lutte y avaient participé.

Article paru le 16 février 2024 sur le site du Journal des psychologues.

Laisser un commentaire

En haut